Difficile d'y voir clair entre les ampoules traditionnelles, les halogènes gros consommateurs d'énergie et les « fluocompactes » économes mais souvent jugées peu décoratives - sans parler des formes et des couleurs presque infinies. Si on ajoute à cela la puissance, le voltage, la forme du culot ou encore l'efficacité lumineuse, on n'est pas loin de devoir suivre des études d'ingénieur pour s'y retrouver. Quelques explications éclairées s'imposent.
Les traditionnelles ampoules à incandescence contiennent un filament en tungstène qui s'échauffe dès qu'un courant électrique le parcourt. Elles ont pour avantage d'offrir une lumière de bonne qualité et un coût très abordable à l'achat (1,50 à 2 euros). Seulement, elles ont pour défaut principal de produire trop de chaleur, donc de dépenser beaucoup d'électricité et d'augmenter les risques de brûlure. De plus, leur durée de vie est courte (1 000 heures) et leur efficacité lumineuse faible (environ 12 lumens/watt). Mieux vaut les réserver à des endroits difficilement accessibles où elles seront allumées pour de courtes durées (cave, escalier, placard...).
Les halogènes sont aussi constitués d'un long filament en tungstène, mais celui-ci est entouré d'un gaz inerte mélangé à des composés halogènes (fluor et chrome, par exemple), le tout couvert d'une protection réalisée à base de quartz. Le plus souvent sous forme de « crayon », elles dispensent une lumière blanche proche de la lumière naturelle pour un prix d'achat abordable (à partir de 4 euros). Toutefois, leur luminosité insuffisante (de l'ordre de 18 lumens/watt), leur fort dégagement de chaleur et leur consommation importante en électricité sont des inconvénients. Une précaution à prendre : l'ampoule ne doit jamais être touchée directement avec les doigts, sous peine de fragiliser le quartz. Il existe également des ampoules halogènes basse tension (12 ou 24 V), idéales pour une liseuse.
Les ampoules « économiques » méritent leur nom
La famille d'ampoules la plus récente est celle des fluocompactes. Elles renferment un mélange de vapeurs de mercure et de gaz rares qui, grâce à la création d'un champ électrique, émet un rayonnement ultraviolet qu'une poudre électroluminescente transforme en lumière visible. Avec ses longs tubes qui s'engouffrent dans une base en plastique, la première génération était relativement inesthétique. Depuis, les modèles et les formes se sont multipliés et miniaturisés ; on trouve des fluocompactes pour tous les genres de lustres. Leur principal attrait vient de leur faible dépense en énergie, cinq fois inférieure à celle de leurs concurrentes. De plus, elles chauffent beaucoup moins que les halogènes ou les classiques, et leur durée de vie de 6 000 heures minimum, souvent de 8 000 heures et plus, de même que leur excellente efficacité lumineuse (40 à 80 lumens/watt), sont de sérieux atouts. Leur prix à l'achat reste plus élevé (de 4 à 16 euros) mais l'investissement se rentabilise en raison de leur durée de vie. Leurs défauts : elles ne s'allument pas instantanément, ce qui peut agacer ; elles ne conviennent pas aux variateurs sauf si l'emballage le précise. Enfin, en raison des vapeurs de mercure qu'elles contiennent, elles doivent être rapportées en magasin une fois usagées. La reprise gratuite est obligatoire au moment de l'achat d'une neuve, elles peuvent aussi être déposées dans les bacs mis à disposition à l'entrée de certains points de vente.
Choisir la puissance selon l'utilisation
Au moment de l'achat, pensez à choisir le bon culot : à baïonnette (référence B22) pour les unes, à grosse vis (référence E27) ou à vis étroite (référence E14) pour les autres. Regardez aussi l'emballage avec attention. Plusieurs indications doivent y figurer : l'efficacité énergétique (de A à G) - il faut évidemment préférer les modèles classés A pour économiser l'énergie -, la luminosité (en lumens), la durée de vie (en heures) et la puissance (en watts). Le choix de cette dernière dépend de l'utilisation que vous souhaitez faire de votre ampoule. Pour regarder la télévision ou créer une ambiance dans un salon, elle doit se situer entre 40 et 60 watts pour une ampoule classique, 20 et 35 W pour une ampoule halogène et 5 et 11 W pour une fluocompacte. En revanche, pour lire ou travailler, la puissance doit rester entre 75 et 100 W pour une ampoule classique, 60 et 100 W pour une ampoule halogène et 15 W pour une fluocompacte. À l'exception des minuteries et des luminaires à variateur de puissance, mieux vaut s'équiper en ampoules fluocompactes, elles sont économes en énergie et allègent la facture d'électricité.